Charles mort ou vif

Charles mort ou vif (CH 1969) est un long-métrage de fiction avec la musique de Jacques Guyonnet (sous le nom de Jacques Olivier).

Charles mort ou vif: le protagoniste dans la baignoire
Charles mort ou vif: l'ambulance

Générique

  • Réalisation et scénario: Alain Tanner.
  • Production : Alain Tanner, Groupe 5, SSR Genève.
  • Son: Paul Girard, Luc Yersin.
  • Musicien: Flûtes: François Perret.

Résumé

Patron d’une entreprise d’horlogerie familiale qui fête son centenaire, Charles Dé dénonce publiquement les apparences de sa réussite, laisse tomber famille et affaires, et disparaît pour trouver refuge à la campagne, auprès d’un couple dont il fait sa nouvelle et libre famille. Sa fille, engagée dans le Mai 68 genevois, se joint à leur conversation et à leurs jeux. Quand le fils de Charles, résolu à écarter son père de l’entreprise, découvre sa retraite, il le fait interner à l’hôpital psychiatrique.

Extrait musical 1

(1:20 à partir de min. 8)

L’autoréflexion du protagoniste dans la baignoire. – La flûte (François Perret) reprend la musique du générique.

Extrait musical 2

(0:58 à partir de min. 88)

Son transport à l’hôpital. Les conducteurs de l’ambulance étouffent ses réflexions avec la sirène.

Commentaire

Malgré les propos critiques du compositeur, ces extraits de musique de film comptent sans doute au nombre des plus réussis du genre, à une époque où des cinéastes tentaient de lutter avec une clarté radicale contre un cinéma émotionnel et refusaient les motifs sonores conventionnels en recourant parfois à des musiques d’avantgarde.

Associés à la sirène, les sons de vibraphone et de xylophone que l’on entend à la fin permettent au geste intellectuel du personnage que l’on a fait taire, de triompher au moins sur la bande sonore. (auteur: Mathias Spohr)

" À l’entendre, je ne trouve pas que ce solo de flûte soit ce qu’il faut à ce passage. Le théâtre se donnait les moyens de le faire, avec le grand Roland Sassi par exemple et aussi Guillaume Chenevière période jeune, mais les gens de cinéma voulaient quelque chose de rapide, fait sur place. Je me souviens que, dans mes entretiens avec ces créateurs, je distinguais les musiques porteuses et les musiques d’illustration (synchrones). C’est ce que je disais à mes amis. Musique porteuse : toute musique qui dégage un sens fort et amplifie le message du cinéaste. Les classiques et les romantiques sont les plus représentées. Musique d’illustration : créer des effets qui soulignent une scène, une image, un acte, mais le message musical n’est pas construit. Il me semble que ce que j’ai donné à mes amis était du second genre. Mais nous n’avions pas de dialogue créatif, je ne voyais jamais les rushes. "

Jacques Guyonnet

Littérature

  • Dumont, Hervé, Maria Tortajada: Histoire du cinéma suisse. 1966–2000, Cinémathèque suisse, Hauterive: Attinger 2007, no 39. ISBN 978-2-8825-6177-0
  • Schärer, Thomas: Zwischen Gotthelf und Godard. Erinnerte Schweizer Filmgeschichte, Zürich: Limmat 2014, pp. 402–409.

Liens externes

Source

  • Film et musique: DVD EAN 7640126560007.